La préservation d’espèces sous-marines est l’objectif du réseau Cari’mam dans les Caraïbes

Il s’agit d’un dispositif en cours d’élaboration que propose le réseau Cari’mam. Je vous invite à découvrir ce projet d’écoute des fonds marins.

A propos du réseau Cari’mam

Le réseau Cari’mam rassemble plusieurs ONG de préservation des mammifères marins. Ce sont des espèces évoluant dans les aires protégées des Caraïbes.

Le déploiement porte sur environ vingt stations d’enregistrement en continu des fonds marins. Plus de 10 nations sont impliquées dans le projet.

Il faut inclure les Bahamas, Bonaire, la Martinique, l’Archipel de la Guadeloupe et Saint-Martin, entre autres. La stratégie commune revient à capter les bruits sous-marins à l’aide d’un outil unique.

Ensuite, les données sont adressées à un système d’analyse pour le traitement.

L’organisme qui reçoit les enregistrements

Le Laboratoire d’Informatique et des Systèmes ou LIS prend en charge les enregistrements. Les systèmes concernent l’acoustique sous-marine et l’intelligence artificielle.

Le LIS relève de l’Université de Toulon. Deux ans plus tôt, l’équipe d’Hervé Glotin répond à un appel à projets émanant de l’Office français de la biodiversité. Hervé Glotin est professeur et chercheur au CNRS.

Plus de détails sur le réseau Cari’mam

D’après Hervé Glotin, le projet intègre la surveillance de la mégafaune située dans l’arc antillais. En fait, chaque territoire va déployer des hydrophones dotés d’une capacité d’enregistrement de 500 giga octets.

Pour rappel, un hydrophone est un microphone qui peut fonctionner dans un milieu aquatique. Tous les deux mois, les hydrophones sont récupérés pour le remplacement de la batterie et le recueil des données.

L’écoute continue est prévue  pour une année. Le laboratoire de Toulon va accueillir 10 Téra octets de mesures mensuelles.

Un algorithme de reconnaissance automatique et d’intelligence artificielle sert à reconnaitre les espèces présentes.

Les espèces cibles du projet

Hormis les dauphins, les observations impliquent la baleine bleue, le rorqual. L’acoustique passive vise les cachalots ou Koglas et les baleines à bec de Cuvier ou Ziphius.

Le but est de déceler les déplacements, de retracer le passage d’une île à l’autre. L’état des lieux va être à l’échelle des Caraïbes.

Les enregistrements vont également inclure les paysages acoustiques sous-marins qui comprennent la pollution anthropophonique induite par le déplacement humain ainsi que l’activité des récifs.

La microfaune et les poissons forment le relief enregistré. Les indices acoustiques servent au calcul de la biodiversité disponible.

L’objectif final revient à préserver les espèces menacées par une trop grande présence de l’homme. Les données traitées peuvent révéler d’autres espèces rarement enregistrées pour optimiser le cumul des connaissances scientifiques de l’écoute.

Découvrez d’autres infos ici.

Crédit Photo : car-spaw-rac.org & la1ere.francetvinfo.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *